Aussi appelé « tunnel carpien » (ou « carpal tunnel » en anglais), le syndrome du canal carpien est l’une des maladies les plus fréquentes de la main et du poignet. Il s’agit d’une compression du nerf médian au niveau du poignet (au niveau des os du carpe).
Elle touche en particulier les travailleurs manuels et les femmes en période peri-ménopausique, mais également les adeptes de moto.
Le diagnostic se fait en consultation auprès d’un chirurgien de la main, et repose sur les symptômes présentés par le patient : « fourmis » dans les doigts, le plus souvent la nuit mais qui peuvent se poursuivre en journée; douleurs du poignet à l’effort; fatigabilité de la main avec lâchage d’objets ; perte de force, mais d’autre symptômes peuvent être associés.
Le chirurgien de la main peut être amené à prescrire un électromyogramme, ou électroneuromyogramme (ENMG), pour évaluer le stade du canal carpien. En fonction des résultats de cet examen et après discussion avec le patient, différents traitements peuvent être proposés.
Traitements du canal carpien
L’un des traitements, que l’on pourrait appeler « traitement naturel« , consiste à dormir avec des attelles ou orthèses adaptées, ce qui diminue les signes nocturnes et ralentit l’évolution de la maladie. Il est particulièrement adapté pour les stades très débutants, notamment pour lesquels l’électromyogramme est quasiment normal et quand les symptômes sont peu prononcés.
Des séances de kinésithérapie sont parfois prescrites.
Le traitement médical (c’est-à-dire sans opération) est souvent proposé quand les symptômes sont plus avancés ou que l’ENMG montre une atteinte plus importante. Il s’agit d’une infiltration écho-guidée de cortisone, un médicament anti-inflammatoire, en petite quantité. Cela permet de « désinflammer » la zone. L’effet peut être temporaire ou plus permanent en fonction du stade d’évolution du syndrome.
Le traitement chirurgical est proposé d’emblée si les symptômes sont très importants, si l’ENMG atteste d’un stade avancé, ou pour les patients qui souhaitent un soulagement rapide et permanent. Il consiste à « débloquer » le canal carpien.
Différentes techniques chirurgicales existent (mini-open, endoscopie, opération sous échographie) dont le principe est toujours le même : ouvrir le ligament annulaire antérieur du carpe afin qu’il cesse de bloquer le canal.
Le chirurgien de la main évalue avec le patient le meilleur traitement adapté à sa situation, et ils décident ensemble de la solution à apporter.